When CSI and Human Rights Meet: Digital Verification as a New Tool for Human Rights

by Cassandra Bockstael

We all know that moment in CSI: the tech experts and the police are looking at a video with a potential new lead. Suddenly, they zoom in or clear the image, someone sees a detail they recognise, they identify the place and find the missing person or the suspect. What if I told you that this type of situation is not that far from reality? Indeed, more and more human rights organisations (such as Amnesty International and Human Rights Watch) and international institutions (like the International Criminal Court) now include new technologies to identify, investigate and prosecute human rights violations.

Over the past few years, we have seen a seen an explosion of technology, 4.021 billion people have access to internet, 3.196 billion actively use social media and 5.135 billion use a smartphone. Internet and social media have expanded the possibility of information and access to knowledge in a unprecedented way. Thanks to the democratisation of technology, everyone can now share information with the world in just a few seconds. The downside of this is that it is difficult to discern credible information among the massive amount of daily news available.

It is often seen that videos and picture are used over and over in different contexts, and we hear more about “fake news”, so how do you distinguish the true and false among this mass of information? Two words: digital verification.Several international bodies have created digital  but why is it so important and what is the added value of digital verification?

First, digital verification can help human rights defenders to effectively assess if allegations are true or not when something pops up on internet. For example, the BBC engaged in investigating killings of civilians by the Cameroonian army. The Government dismissed the report as a fake news but the BBC decided to begin an investigation. In this video, the BBC explains the process of digital verification to verify the allegations. This investigation led to further convictions of perpetrators, bringing some relief to victims’ families.

Second, the process of digital verification can help human rights defenders to verify their suspicion. For example, Amnesty International released a report proving the use of French weapons in Egypt, denouncing the violation of international law by France. Indeed, the weapons were found to be used by the Egyptian government to repress dissidents which lead sometimes to deadly attacks. (More information can be found here and here)

Third, thanks to the widespread use of technology, human rights defenders are able to verify and identify human rights abuses in remote or inaccessible areas, which without this process could be left unprotected  because the government refuses the entry of human rights activists (as in Vietnam) or because it is too dangerous (as in Nigeria).

Finally, digital verification allows the relevant authorities and actors to gather evidences of human rights violations for the purpose of future prosecutions may it be at the international or domestic level. The use of digital evidence for international trials is not new, however it is always facilitated by the advancement of technology and the widespread use of social media. In 2017, the ICC issued an arrest warrant against Mahmoud Mustafa mainly on the basis of social media evidence, he was charged with war crimes based on videos posted on Facebook.

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After obtaining her bachelor in law at the Catholic University of Louvain, Cassandra graduated in 2018 from the University of Antwerp (LLM). She mostly resided in Antwerp but also travelled to Sydney and Geneva to obtain her major in Human Rights and Sustainable Development. She is mostly interested in issues related to children and armed conflict, terrorism and transitional justice.


Quand les Experts et les droits de l’homme se rencontrent : la vérification digitale comme nouvel outil au service des droits de l’homme.

par Cassandra Bockstael

On connait tous ce moment des Experts et les policiers regardent une vidéo qui pourrait mener à une nouvelle piste. D’un coup, ils zooment ou nettoient l’image et quelqu’un reconnait un détail, il identifie la localisation du suspect ou de la personne disparue. Et si je vous disais que ce genre de situation n’est pas loin de la réalité ? De plus en plus d’organisations des droits de l’homme (comme Amnesty international ou Human Rights Watch) ou des institutions internationales (comme la Cour pénale international) incluent maintenant les nouvelles technologies pour identifier, enquêter et poursuivre les violations des droits de l’homme.

Durant les dernières années, on a assisté à une explosion de technologie, 4.021 milliards de personnes ont internet, 3.196 milliards utilisent activement les réseaux sociaux et 5.135 milliards utilisent un smartphone. Internet et les réseaux sociaux ont étendu les possibilités d’information et l’accès au savoir d’une manière sans précédent. Grace à cette démocratisation de la technologue, tout le monde pour fournir des informations au monde en quelques seconds. The revers de la médaille est qu’il est difficile de discerner les vraies informations dans toute la masse d’informations disponibles.

De plus en plus de vidéos et des photos sont utilisées encore et encore dans des contextes complètement différents et on entend de plus en parler des « fake news », du coup comment distinguer le vrai du faux ? deux mots : la vérification digitale. Plusieurs organisations internationales, ont surfé sur la vague du digital et ont créé des unités de vérification digitale. Pourquoi est-ce si important et quel est son avantage ?

Premièrement, la vérification digitale peut aider les défenseurs des droits de l’homme à effectivement évaluer si des allégations de violations qui apparaissent sur internet sont justifiés. Par exemple, la BBC s’est lancée dans une enquête sur des tueries prétendument commises par l’armée camerounaise. Le gouvernement a nié les faits et les a qualifiés de fake new mais la BBC a décidé d’enquêter. Dans cette vidéo, la BCC retrace le processus de vérification digitale utilisé pour vérifier les allégations. Cette enquête a mené à la condamnation des responsables ce qui a rendu un peu de soulagement aux familles de victimes.

Deuxièmement, le processus de vérification digitale peut aider les défenseurs des droits de l’homme à vérifier leurs suspicions. En 2018, Amnesty International a sorti un rapport qui prouve l’utilisation d’armes françaises par le gouvernement égyptien lors de répression de dissidents qui dans certains cas ont conduit à des morts (pour plus d’informations cliquez ici et )

Troisièmement, grâce à l’utilisation massive de la technologie, des défenseurs des droits de l’homme peuvent vérifier et identifier des abus dans des régions éloignées ou inaccessible parce que le gouvernement refuse les organisations des droits de l’homme (comme le Vietnam par exemple) ou parce que c’est trop dangereux (Nigeria).

Finalement, la vérification digitale permet aux autorités et acteurs compétents de rassembler des preuves de violations des droits de l’homme dans l’objectif de future poursuites judiciaires au niveau national ou international. L’utilisation de preuves digitales n’est pas nouvelle dans les procès internationaux, cependant, c’est toujours facilité par l’avancement de la technologie et l’usage massif des réseaux sociaux. En 2017, la Cour pénale internationale a lancé un mandat d’arrêt contre Mahmoud Mustafa principalement sur la base de preuves collectées sur les réseaux sociaux. Le Procureur l’accuse de crimes de guerres sur base de plusieurs vidéos postées sur Facebook.

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Après avoir obtenu son bachelier en droit à l’Université Catholique de Louvain, Cassandra a été diplômée en 2018 par l’Université d’Anvers (LLM). Elle a principalement résidé à Anvers mais a aussi voyagé à Sydney et Genève afin d’obtenir sa spécialisation en droits de l’homme et développement durable. Elle est particulièrement intéressée par les questions relatives aux enfants en conflits armés, le terrorisme et la justice transitionnelle.